Voici le guide récapitulatif des principales questions qui seront abordées lors de la 79ème Convention générale à Austin

du personnel ENS
Posted Jul 4, 2018

La 79ème Convention générale débute officiellement le 5 juillet et se poursuit jusqu’au 13 juillet au Centre de conventions d’Austin. Photo : Centre de conventions d’Austin

[Episcopal News Service — Austin (Texas)] Les épiscopaliens commencent à arriver ici avant le 5 juillet, date officielle du début de la 79ème Convention générale au Centre de conventions d’Austin.

Comme à l’accoutumée, l’ordre du jour qui attend la Chambre des Évêques et la Chambre des Députés est si rempli que les réunions des comités législatifs sont fixées aux 3 juillet au soir et 4 juillet au matin. La version préliminaire du programme complet de la convention se trouve ici. La Convention s’achève le 13 juillet.

Pour consulter le guide général de la convention, veuillez vous reporter à l’article d’Episcopal News Service intitulé « Episcopalians preparing for 79th General Convention in Austin can expect ‘a real Texas welcome’ » [Les épiscopaliens qui se préparent pour la 79ème Convention générale à Austin peuvent s’attendre à « une véritable bienvenue texane »].

Voici le récapitulatif de certains des principaux travaux qui seront accomplis à la Convention générale :

Égalité face au mariage

Le Groupe de travail sur l’étude du mariage à la Convention générale a suivi de près l’utilisation de deux nouveaux rites de mariage que la Convention générale a approuvés en 2015 pour une période d’essai (Résolution A054), à l’intention à la fois des couples de même sexe et des couples de sexe opposé, et il a connaissance de certaines préoccupations concernant l’accès inégal à ces liturgies à l’essai. Dans son rapport dans le Livre bleu, il dit avoir trouvé une large acceptation du rite dans toute l’église, exception faite de huit évêques diocésains dans 101 diocèses nationaux qui n’ont pas autorisé leur emploi.

« Liturgical Resources 1: I Will Bless You, and You Will Be a Blessing » [Ressources liturgiques 1 : je vous bénirai et vous serez une bénédiction] est l’un des rites dont la Convention générale a autorisés l’emploi à l’essai en 2015. Photo : Church Publishing Inc.

Le groupe de travail propose que la convention exige que tous les évêques en ayant le pouvoir « prennent des dispositions pour que tous les couples demandant à se marier dans l’église aient un accès raisonnable et commode à ces rites à l’essai ». Il fera également dire lors de la convention que les évêques « continueront leur travail de mener l’église dans un engagement total envers ces documents et continueront d’apporter une réponse pastorale généreuse qui satisfasse les besoins des membres de l’église”.

Les épiscopaliens qui soutiennent cet effort ont été actifs dès avant la convention. Claiming the Blessing [Revendiquant la bénédiction], qui a été formé en 2002 pour défendre la « pleine inclusion de tous les baptisés dans tous les sacrements de l’église », selon son site Web, a publié un plaidoyer. Certains épiscopaliens du Diocèse de Dallas ont élaboré un site Web appelé « Dear General Convention » [Chère Convention générale] qui comporte des vidéos et des récits écrits sur les couples qui ne peuvent se marier dans ce diocèse.

Le groupe de travail demande également la poursuite de la période d’essai des liturgies en tant qu’ajout au Livre de la prière commune ainsi que des modifications au livre de prière ayant trait à d’autres rites de mariage ainsi que des préfaces et des parties du catéchisme pour rendre le libellé non sexospécifique.

Cinq évêques diocésains de la Province IX et un évêque en retraite représentant les diocèses d’Équateur Littoral, Équateur Central, République dominicaine, Venezuela et Honduras ont prévenu le groupe de travail que, si la convention effectuait des modifications concernant le mariage qui les forceraient à « accepter des pratiques sociales et culturelles qui n’ont aucun fondement biblique ni acceptation dans le culte chrétien », la mesure « approfondirait grandement la brèche, la division et la Province IX devrait apprendre à faire son chemin seule ». Les évêques de Colombie et de Porto Rico n’ont pas signé la déclaration.

Le 28 juin, l’évêque de Long Island Lawrence Provenzano, l’évêque de Pittsburgh Dorsey McConnell et l’évêque du Rhode Island Nicholas Knisely ont proposé la Résolution B012, qui continuerait la période d’essai des rites de mariage, sans limite de temps et sans chercher à réviser le Livre de la Prière commune de 1979. La résolution propose que l’accès aux liturgies soit donné dans tous les diocèses, sans exiger l’autorisation de l’évêque diocésain. Au lieu de cela, les congrégations souhaitant utiliser les rites mais dont les évêques ont refusé l’autorisation, pourraient recevoir d’un autre évêque de l’église un DEPO (Delegated Episcopal Pastoral Oversight) qui leur donnerait accès à ces liturgies.

Un article antérieur d’Episcopal News Service sur la question de l’accès au mariage se trouve ici.

Le groupe de travail propose également deux liturgies pour la bénédiction des relations de couples qui choisissent de ne pas se marier pour des raisons juridiques ou financières. Il recommande aussi que l’église réfléchisse à de nouvelles manières de servir le nombre grandissant de gens qui cohabitent dans une relation engagée et monogame plutôt que de se marier. La couverture par ENS de ces recommandations se trouve ici.

Révision du Livre de la Prière commune ?

La Convention générale de cet été est invitée à examiner comment elle ordonne sa prière commune et pourquoi.

La Commission permanente en matière de Liturgie et de Musique (ci-après dénommée SCLM) propose aux évêques et aux députés un plan global de révision, comme l’a demandé la Convention générale de 2015, ainsi qu’une manière pour l’église de prendre le temps de discerner la forme future de sa prière commune. La première option entrainerait immédiatement l’église dans un processus majeur de révision du livre de prière qui s’achèverait dans neuf ans. La deuxième demanderait à l’église de sonder les profondeurs de la théologie actuelle du Livre de la Prière commune ainsi que son utilité en tant qu’outil d’unité dans une église diversifiée, en matière d’évangélisation et de discipulat. Si la convention convient de la seconde approche, ceci inclurait de nouvelles traductions du Livre.

La SCLM a inclus des « hypothèses directrices », des plans de travail, des suggestions de méthodes et d’outils, des centaines de pages de documents complémentaires et des budgets pour chacune des approches. Les approches sont décrites dans la partie du rapport de la SCLM publié le 13 février dans le Livre Bleu . Le rapport du sous-comité pour le livre de prière se trouve ici.

Un article d’Episcopal News Service sur les possibilités se trouve ici.

L’Église épiscopale et le mouvement #MeToo

La Convention va réfléchir au rôle de l’Église épiscopale et à sa réponse au mouvement #MeToo par des résolutions, des réflexions et un espoir de réconciliation.

Pour ce qui pourrait être une séance extraordinaire, la Chambre des Évêques invite les épiscopaliens le 4 juillet à un événement intitulé « Liturgie de l’écoute ». La séance, prévue de 17h15 à 19h00 heure d’Austin, dans le lieu de prière installé au Centre de conventions d’Austin, a été dénommé « un espace sacré pour l’écoute et la réconciliation ».

Entretemps, près de 30 résolutions sur ce sujet ont été déposées. La majorité d’entre elles provient des 47 membres du Comité spécial de la Chambre des députés en matière de harcèlement sexuel et exploitation, nommé en février par la révérende Gay Clark Jennings, présidente des Députés.

Un article d’Episcopal News Service sur ce même sujet se trouve ici.

Un salaire pour le président de la Chambre des Députés

Présider la Chambre des Députés n’est que l’une des nombreuses responsabilités du président de la Chambre des Députés qui sont exigées canoniquement. Photo : Mary Frances Schjonberg/Episcopal News Service

Cette question, qui a déclenché un rare comité de conférence entre évêques et députés dans les dernières heures de la dernière convention, sur la question de savoir si le poste actuellement non rémunéré de président de la Chambre des Députés devrait être salarié, va de nouveau être examinée.

La convention de 2015 a demandé que l’évêque primat et le président de la Chambre des Députés nomment un groupe de travail pour étudier la question. La question de rémunération pour ce poste a fait l’objet de débats depuis des décennies et le Groupe de travail visant à étudier Direction de l’église et rémunération, a conclu que le travail du président de la Chambre des Députés équivaut à un travail à plein temps. Sa Résolution A-028 demande un salaire mais n’en fixe pas le montant. Le groupe de travail a demandé au Conseil exécutif d’inclure un salaire dans son avant-projet de budget 2019-2021. Le Conseil a budgété 900 000 dollars pour un salaire à plein temps avec avantages sociaux pour trois ans.

Les partisans du changement disent que faire de ce poste un emploi rémunéré élargira le réservoir de candidats en mesure d’envisager de se présenter à l’élection. D’autres ne sont pas d’accord, certains disant qu’ils craignent une « dérive de la mission » sous la forme d’une expansion des responsabilités et du pouvoir du président.

Un groupe d’évêques a proposé un compromis sous la forme de la Résolution B014 qui demanderait au Conseil exécutif de verser au président des jetons de présence d’administrateur « pour services spécifiques rendus dans l’accomplissement de ses responsabilités requises par la Constitution et les Canons de l’église ».

Un article d’Episcopal New Service sur cette question se trouve ici.

Et la Résolution C042, proposée par la Province IV de l’église, verserait au président ce que l’on appelle une indemnité journalière pour certains aspects de son travail puis réétudierait la question plus vaste de la rémunération.

Suivi des trois priorités de l’église : l’évangélisation, la réconciliation et la justice raciales, et le respect de la création

La majeure partie du débat sur l’évangélisation à la Convention générale sera centrée sur la continuation du soutien accru de l’église à l’implantation d’églises et de nouveaux ministères régionaux, comme prévu dans la Résolution A005. Mais d’autres résolutions attribuées au Comité d’évangélisation et d’implantation d’églises montrent la large gamme de réflexion sur ce fertile terrain spirituel, y compris le rôle des médias sociaux et les liens entre l’évangélisation et la gestion de l’environnement. Le comité examinera également une proposition qui accorderait davantage d’attention à la façon dont l’origine démographique des responsables de ministère reflète celle des communautés qu’ils cherchent à servir.

L’Évêque Primat Michael Curry au pied de la statue de Robert E. Lee à Charlottesville (État de Virginie), le 7 sept. 2017, avec le rév. Paul Walker, recteur de la Christ Episcopal Church voisine. La statue avait été enveloppée de plastique tandis que la ville était confrontée à une contestation en justice s’opposant à l’enlèvement du monument. Photo : David Paulsen/Episcopal News Service

Une série d’incidents raciaux choquants dans les mois précédant la 78ème Convention générale, notamment le massacre perpétré à l’Emanuel African Methodist Episcopal Church à Charleston (État de Caroline du Sud), avaient contribué à stimuler l’adoption à Salt Lake City d’un certain nombre de résolutions sur le racisme. Parmi celles-ci, la Résolution C019, qui demandait aux dirigeants de l’église d’élaborer une réponse à l’injustice raciale pour toute l’église. Comment mener ces efforts jusqu’au bout est la question fondamentale qui est posée au Comité de justice et réconciliation raciales. Mais le racisme et l’apaisement racial sont des sujets si vastes, tant sur le plan social que spirituel, que l’on s’attend à ce que les débats s’étendent bien au delà d’une simple résolution, voire même d’un seul comité. Parmi les autres résolutions qui seront débattues en figure une qui étudie les antécédents de l’église en matière de diversification de ses dirigeants et une autre qui pose la question de savoir si le terme anti-racisme doit être remplacé par un terme qui fasse allusion à la transformation spirituelle recherchée dans ces travaux.

Le soutien aux agriculteurs locaux, aux taxes et crédits carbone, l’opposition au racisme environnemental et la participation soutenue des épiscopaliens à l’Accord de Paris sur le climat sont quelques-unes des résolutions en matière de gestion de l’environnement et de respect de la création qui seront débattues à la 79ème Convention générale. Une liste de résolutions sur la gestion et le respect de la création se trouve ici.

Formulation du budget triennal 2019-2021

Le Comité permanent conjoint Programme, Budget & Finance (PB&F) a déjà commencé ses travaux sur l’avant-projet de budget triennal 2019-2021 que le Conseil exécutif a adopté en janvier.

Le revenu total de 133,7 millions de dollars de l’avant-projet de budget du conseil paierait un montant égal de dépenses, avec un très petit excédent de 2 654 dollars. Le budget triennal dépasse d’environ 8,7 millions de dollars celui qui a été approuvé par la Convention générale de 2015 pour le triennat 2016-2018 actuel.

Lors de la Convention générale de 2015, les évêques et les députés ont transformé le système actuel de quote-part volontaire en une évaluation obligatoire, à compter du cycle budgétaire 2019-2021. L’avant-projet du Conseil prévoit que jusqu’à 20 diocèses obtiennent des exonérations entières ou partielles de ces paiements dans le cadre du système qui entrera en vigueur pour le nouveau triennat.

Il sera demandé au PB&F d’étudier la Résolution B001 de rejet de l’évaluation obligatoire systématique et d’adoption d’un système de financement diocésain du budget triennal de l’église sur la base du montant que chaque diocèse dépense en moyenne par congrégation dans son budget annuel.

PB&F prévoit une audience publique sur le budget à 19h30 le 5 juillet. Son budget définitif doit être présenté lors d’une séance conjointe des Chambres des Évêques et des Députés au plus tard le troisième jour avant l’ajournement prévu de la Convention. Selon la version préliminaire du programme de la Convention, cette présentation est fixée à 10h30 heure d’Austin le 11 juillet.

Paix au Moyen-Orient

L’Évêque Primat Michael Curry, à gauche, et Suheil Dawani, l’Archevêque anglican de Jérusalem, marchent le 26 mars dans la zone désertique entre un poste de contrôle israélien et la ville de Gaza. Ils se rendaient à l’hôpital anglican Al Ahli Arab. Leur voyage s’est déroulé cinq jours avant que la violence n’éclate le long de la clôture qui sépare Israël et la bande de Gaza. Photo : Sharon Jones

De nombreuses résolutions de la Convention générale sont attendues sur des sujets ayant trait à Israël et la Palestine d’ici le moment où démarre la convention. Au moins trois ont été soumises jusqu’à présent, dont une proposée par le Diocèse de Californie qui réintroduit une pression pour le désinvestissement de « ces sociétés qui profitent de l’occupation par Israël des terres palestiniennes ou dont les produits ou actions soutiennent l’infrastructure de l’occupation ».

L’engagement des entreprises ne sera pas le seul sujet relatif à la Terre Sainte. Deux autres propositions de résolutions demandent qu’une plus grande attention soit prêtée au sort des enfants palestiniens, notamment ceux qui sont poursuivis devant les tribunaux militaires israéliens.

Un groupe d’évêques et de députés à qui l’on a demandé de trouver un moyen de naviguer les débats souvent épineux de la politique de l’Église épiscopale envers Israël et la Palestine, a annoncé ses recommandations pour susciter un débat ouvert et productif sur ces questions lors de la Convention. Un article d’Episcopal News Service sur cette initiative se trouve ici.

Comment suivre les travaux de la Convention générale

Un pôle médias, géré par le Bureau de la Communication de l’Église épiscopale, offre à tous et partout la possibilité de suivre les travaux de la Convention. Y seront inclus des diffusions en direct de séances de la Chambre des Évêques et de la Chambre des Députés, un programme, les services religieux quotidiens et les conférences de presse quotidiennes. Les gros titres d’Episcopal News Service seront annoncés sur le site. Vous pouvez trouver le pôle médias ici.

Le pôle médias offre la possibilité de suivre les travaux de la Convention. Y seront inclus des diffusions en direct de séances de la Chambre des Évêques et de la Chambre des Députés, un programme, les services religieux quotidiens et les conférences de presse quotidiennes. Les gros titres d’Episcopal News Service seront annoncés sur le site.

The media hub offers the opportunity to follow convention’s proceedings. It will include live streams of sessions from the House of Bishops and the House of Deputies, a calendar, daily worship and daily media briefings. Episcopal News Service’s headlines will feed into the site.

Ceux qui ne sont ni évêques ni députés peuvent suivre l’avancement des résolutions législatives par le biais du dénommé Classeur virtuel ici. Le site reflète la configuration des iPads prêtés aux évêques et aux députés et les modifications se font en temps réel. La version en ligne comprend également l’ordre du jour quotidien de chaque Chambre, les programmes de chaque jour et les journaux (c’est-à-dire la liste des messages envoyés entre les chambres informant l’autre des mesures prises), les programmes et les rapports des comités. Elle contient des onglets pour vérifier les mesures en cours et les amendements proposés par l’assemblée dans chaque Chambre.

En outre, une application gratuite est disponible pour tout smartphone ou tablette sur Android 4.4 ou IOS 8.0 ou plus récent. L’appli contient les horaires, les cartes, les informations fournisseurs, les ordres quotidiens des services religieux et d’autres documents utiles.

Téléchargez l’appli ici ou sur App Store ou Google Play puis saisir le code 79GC lorsque vous y êtes invité. L’application peut également être utilisée sur un ordinateur. Le lien se trouve ici.

— Ce guide a été compilé à partir de reportages des rédacteur/reporters David Paulsen et Mary Frances Schjonberg d’Episcopal News Service, et de la rédactrice en chef d’ENS Lynette Wilson.


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