Rencontre du Conseil exécutif et des permanents pour contribuer à « jouer un rôle de catalyseur dans le monde »

Séance d'ouverture dans deux États, avec un trajet en car entre les deux

de Mary Frances Schjonberg
Posted Oct 20, 2016
Members of the Episcopal Church’s Executive Council meet with denominational staff members Oct. 20 in the Episcopal Church Center’s Chapel of Christ the Lord in Manhattan to get to know each other better as part of the Church’s effort to have its culture better reflect the loving, liberating and life-giving way of Jesus. Photo: Mary Frances Schjonberg/Episcopal News Service

Les membres du Conseil exécutif de l’Église épiscopale rencontrent le 20 octobre les membres confessionnels du personnel dans la Chapelle de Notre-Seigneur-Jésus-Christ de l’Episcopal Church Center à Manhattan afin de mieux se connaître dans le cadre des initiatives de l’Église en vue d’améliorer sa culture pour qu’elle reflète mieux l’attitude aimante, libératrice et vivifiante de Jésus. Photo : Mary Frances Schjonberg/Episcopal News Service

[Episcopal News Service – New Brunswick (New Jersey)] Le Conseil exécutif de l’Église épiscopale s’est rendu à New York, le premier jour de sa réunion (qui s’est tenue du 20 au 22 octobre), afin de rencontrer les permanents dans le cadre des initiatives de l’Église en vue d’améliorer sa culture pour qu’elle reflète mieux l’attitude aimante, libératrice et vivifiante de Jésus.

Pour lancer le dialogue de l’après-midi, l’Évêque Primat Michael B. Curry a expliqué qu’il s’agit de « libérer cette église pour qu’elle soit un catalyseur de bien et d’amour dans le monde ».

L’ensemble des permanents s’était réuni les 18 et 19 octobre pour poursuivre ses travaux sur le changement de culture entrepris depuis le printemps. Lors du dernier exercice de cette réunion, chacun des permanents s’est engagé verbalement à opérer un changement dans son comportement. L’Évêque Primat, décrivant sa réaction à l’écoute de ces engagements, confie que derrière chaque vœu, il y a un « profond espoir que nous nous rapprochions tant soit peu de ce que Dieu rêve que nous soyons ».

Au cours de la séance plénière d’ouverture du Conseil le 20 octobre, l’Évêque Primat et la révérende Gay Clark Jennings ont tous deux rappelé la réunion historique du mois dernier de la Chambre des Évêques et de la Chambre des Députés qui a réuni un grand nombre de participants pour s’informer sur les travaux de changement de culture, conduits avec l’aide de Human Synergistics International. Les consultants ont été engagés à la suite d’une enquête concernant des plaintes du personnel à l’automne dernier, relatives aux pratiques professionnelles de trois cadres supérieurs du Church Center de New York. L’Évêque Primat avait déclaré à Episcopal News Service à l’époque que la décision était en grande partie fondée sur le besoin pour toute organisation confessionnelle, lors d’un changement de leadership, d’examiner sa culture.

Gay Jennings a relié ces travaux aux questions auxquelles l’Église a récemment été confrontée sur la façon de changer ses structures pour mieux les adapter à ses missions. « Si nous ne prêtons pas attention à ce que nous apprenons sur la culture de l’église et nous concentrons sur son changement, afin de créer la culture du Mouvement de Jésus à travers toute l’église, nous n’opérons jamais de changement structurel significatif », explique-t-elle.

Changer la culture de l’Église « libérera l’énergie et le pouvoir des épiscopaliens à tous les niveaux de ministère afin d’accomplir la mission de Dieu pour l’Église épiscopale » et, combiner la culture et l’énergie de l’Église « nous mènera à créer une structure saine, vivifiante et libératrice qui utilise au mieux nos ressources en tant que peuple de Dieu », poursuit-elle.

The Rev. Michael Hunn, left, one of Presiding Bishop Michael Curry’s three canons, speaks with Curry Oct. 20 as General Convention Executive Officer the Rev. Michael Barlowe and the Rev. Gay Clark Jennings, House of Deputies president and vice chair of Executive Council, talk before council members spend the afternoon meeting with denominational staff. Photo: Mary Frances Schjonberg/Episcopal News Service

Le révérend Michael Hunn, à gauche, l’un des trois chanoines de l’Évêque Primat en conversation avec Michael Curry, le 20 octobre, alors que le Révérend Michael Barlowe, directeur exécutif de la Convention générale et la révérende Gay Clark Jennings, Présidente de la Chambre des Députés et vice-présidente du Conseil exécutif, conversent avant que les membres du Conseil ne passent l’après-midi avec les permanents. Photo : Mary Frances Schjonberg/Episcopal News Service

L’Évêque Primat relate l’histoire de Billy Sunday, l’évangéliste de la seconde moitié du XIXe siècle et du début du XXe qui, à la lecture du Livre de la prière commune a déclaré : « Si jamais l’Église épiscopale se réveille, faites attention ».

« Mes frères et sœurs, nous sommes réveillés » a déclaré l’Évêque Primat.

Également au cours de la séance plénière du matin, avant que le Conseil ne se rende à New York, les trois membres du Conseil consultatif anglican (ACC) Gay Jennings, Rosalie Ballentine, députée du Diocèse des Îles Vierges et Ian Douglas, évêque du Diocèse du Connecticut, ont présenté un rapport sur la réunion de l’ACC-16.

Gay Jennings a dit que des membres de l’Église épiscopale se sont rendus à la rencontre de Lusaka (Zambie) en avril, « malgré les conjectures de certains nous dissuadant d’y aller » en raison de l’appel des Primats de la Communion en janvier, à tirer « les conséquences » pendant trois ans pour l’Église épiscopale, après qu’elle se soit prononcée en faveur de l’égalité sacramentelle du mariage. La révérende Jennings a fait remarquer que l’ACC avait refusé d’approuver ou d’imposer « les conséquences » que la réunion des primats « n’avait pas le pouvoir d’imposer ». Elle a critiqué la revendication ultérieure par l’Archevêque de Cantorbéry Justin Welby que l’ACC avait en fait approuvé « les conséquences ».

« J’en suis venue, avec regret, à conclure que la politie de la Communion anglicane est en péril et que le soutien de l’Église épiscopale envers l’égalité de mariage sert d’écran de fumée à un petit nombre de primats qui veulent apparemment coopter en leur faveur, le pouvoir du Conseil consultatif anglican », conclut-elle.

Rosalie Ballentine, ancien membre du Conseil dont le fils, Jabriel, siège maintenant au Conseil, a déclaré qu’elle a beaucoup appris sur la Communion au cours de la réunion, qui était la première à laquelle elle assistait et qu’elle s’est rendu compte que, plutôt que de se concentrer sur la gouvernance au sens strict, les réunions de l’ACC ont mis l’accent sur l’établissement de relations permettant d’aborder les problèmes mondiaux. Le Conseil a traité de questions telles le discipulat, la violence sexiste, le changement climatique, la violence à motivation religieuse et la sécurité alimentaire qui affectent tous les Anglicans et « à aucun moment nous ne nous sommes sentis mal accueillis », a-t-elle déclaré.

Rosalie Ballentine était assise à la même table que l’Archevêque Cantorbéry et cette opportunité lui a procuré « une profonde empathie envers lui et les défis auxquels il est confronté en essayant de maintenir l’unité de la communion ». L’Archevêque, d’après elle, comprend « nos différents antécédents, les complexités de nos différents contextes et comment cela a un impact sur l’église dans le monde entier ».

L’élection de l’archevêque de Hong Kong Paul Kwong en tant que président de l’ACC est inquiétante, déclare-t-elle. Relevant que certaines personnes ont déclaré que l’élection d’un primat à la présidence de l’ACC donnerait à tous les primats un moyen de communiquer avec l’ACC, Rosalie Ballentine ajoute « c’est à mon avis précisément le danger d’élire des primats ». Les primats, poursuit-elle « ont besoin d’apprendre comment nous parler à nous et non pas simplement comment parler entre eux ».

Ian Douglas, que l’Évêque Primat a félicité  pour sa décision de ne pas se présenter à l’élection à la présidence de l’ACC, a dit que sa décision était fondée sur des préoccupations « institutionnelles et culturelles » concernant la manière dont sa candidature pouvait affecter l’ACC, l’Église épiscopale et « ma propre vocation personnelle », en tant qu’évêque du Connecticut.

S’il s’était présenté et avait été élu, Ian Douglas savait que ses « détracteurs préparaient déjà des rapports au sujet de la dérive de l’ACC et son incapacité à être le reflet de la Communion Anglicane, si une personne de l’Église épiscopale était élue. Cela aurait porté tort à l’ACC », explique-t-il.

S’il s’était présenté et n’avait pas été élu, cet échec aurait pu être pris comme preuve que l’Église épiscopale n’écoute pas les primats. En outre, ajoute-t-il, d’autres personnes l’ont aidé à voir l’impact que la présidence aurait sur sa vie personnelle et sur ses vœux en tant qu’évêque du Connecticut.

À la question de la contribution triennale d’ 1,2 million de dollars de l’Église épiscopale au budget total annuel de 3 millions de dollars du Bureau de la Communion anglicane – paiement que, selon Gay Jennings, les épiscopaliens devraient continuer à verser la « joie au cœur » – Ian Douglas explique que le paiement représente environ la moitié de ce qui est demandé à l’Église. Du fait que la quote-part est basée sur le PIB du ou des pays de chaque province et du nombre de membres de la province, la contribution de l’Église épiscopale est la deuxième par ordre d’importance des provinces, après l’Église d’Angleterre. Ian Douglas fait remarquer qu’avec le taux de change actuel les dollars américains représentent davantage en Angleterre.

  • Le trésorier Kurt Barnes a rendu compte aux membres du Conseil de la performance relative à la portion 2016 du budget triennal 2016-2018 jusqu’en août, en disant que tant les revenus que les dépenses sont conformes aux prévisions. Il a également fait remarquer que le rendement net pour l’Église sur cinq ans des 370 millions de dollars d’investissements, y compris les 110 millions de dollars investis pour le compte de différentes congrégations et institutions individuelles, est de 9 % l’an. Cette performance maintient les fonds en fiducie de l’Église épiscopale dans les premiers 20 % parmi ses homologues détenant des actifs en fiducie de plus de 50 millions de dollars. « Cette solide performance n’affaiblit nullement ma résolution mentionnée il y a quelques mois de faire en sorte d’abaisser notre taux de versement de dividendes de 5 % à 4,5 % dans les quelques années à venir », a-t-il prévenu. Il va être demandé au Conseil lors de cette réunion une révision pour l’année 2017 du budget triennal 2016-2018 afin de tenir compte des variations de revenus et dépenses depuis l’approbation par la Convention générale du budget en juillet 2015. Parmi les variations figurent un revenu diocésain plus élevé que prévu, un revenu locatif retardé pour la moitié d’un étage du Church Center et des primes d’assurance médicale supérieures aux prévisions budgétaires, a expliqué Kurt Barnes.

Reste de la réunion

Web and Social Media Services Manager Barry Merer, near window, speaks to Executive Council members Oct. 20 in an Episcopal Church Center conference room while other staff members listen. Photo: Mary Frances Schjonberg/Episcopal News Service

Barry Merer, responsable des services Web et médias sociaux, près de la fenêtre, s’adresse le 20 octobre aux membres du Conseil exécutif dans une salle de conférence du Church Center alors que d’autres membres du personnel l’écoutent. Photo : Mary Frances Schjonberg/Episcopal News Service

Le 21 octobre, le Conseil va commencer sa journée par la Sainte Eucharistie dans l’église historique Christ Church toute proche de New Brunswick puis passer le reste de la journée en réunion avec ses cinq comités. Le 22 octobre, ces comités vont chacun faire rapport à l’assemblée tout entière et lui soumettre des résolutions à étudier.

La réunion se déroule à l’hôtel Heldrich  à New Brunswick (État du New Jersey), à environ une heure au sud-ouest de l’Episcopal Church Center situé dans le centre de Manhattan.

Le Conseil exécutif mène à bien les programmes et les politiques adoptés par la Convention générale, conformément au Canon I.4 (1). Le Conseil se compose de 38 membres – 20 d’entre eux (quatre évêques, quatre prêtres ou diacres et 12 laïcs) sont élus par la Convention générale et 18 (un membre du clergé et un laïc) par les neuf synodes provinciaux pour des mandats de six ans – plus l’Évêque Primat et le Président de la Chambre des Députés. En outre, le vice-président de la Chambre des députés, le secrétaire, le directeur des opérations, le trésorier et le directeur financier y siègent et ont droit de parole mais n’ont pas droit de vote.

– La Révérende Mary Frances Schjonberg est rédacteur et journaliste pour l’Episcopal News Service.


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