Les leaders chrétiens font pression sur les candidats à la présidence à propos du conflit israélo-palestinienPosted Sep 9, 2016 |
|
[Episcopal News Service] L’Évêque primat Michael Curry ainsi que 20 autres leaders chrétiens ont écrit aux quatre candidats à la présidence des États-Unis, les incitant à s’exprimer vigoureusement et à exercer leur leadership pour mettre fin au conflit israélo-palestinien qui dure depuis des décennies.
Sous l’intitulé Churches for Middle East Peace, les leaders représentant la plupart des principales confessions chrétiennes des États-Unis, ont exprimé leur « profonde inquiétude concernant le conflit israélo-palestinien et l’occupation militaire israélienne de Jérusalem-Est, de la Cisjordanie et de Gaza, depuis 50 ans ». Ils ont demandé aux candidats à la présidence — la Secrétaire d’État Hillary Clinton, le Gouverneur Gary Johnson, le Dr. Jill Stein et M. Donald Trump — de s’engager, « s’ils sont élus, à prendre de nouvelles initiatives urgentes et vigoureuses en vue de solutions politiques innovantes pour une paix juste et durable et à aider chacune des parties à exercer leur droit à l’auto-détermination avec la confiance nécessaire au rétablissement de la sécurité mutuelle ».
À la suite de la Guerre des Six Jours en 1967, Israël a en grande partie pris le contrôle de Jérusalem-Est, de la Cisjordanie, de Gaza et des hauteurs du Golan, territoires qui sont collectivement identifiés comme territoires occupés par Israël.
En avril dernier, l’Évêque Curry a participé avec plus de 100 leaders des églises du Moyen-Orient et des États-Unis, au Centre Carter d’Atlanta, à un sommet sans précédent, axé sur la recherche d’une solution sur la base de deux États permanents pour assurer la paix en Terre Sainte et mettre fin à l’occupation par Israël des territoires palestiniens.
L’Église épiscopale soutient depuis longtemps la solution à deux États, suivant laquelle un État d’Israël sécurisé et universellement reconnu vivrait aux côtés d’un État libre, viable et sécurisé pour le peuple palestinien, avec Jérusalem comme capitale commune aux deux.
La mesure la plus récente de l’Église épiscopale en ce qui concerne le processus de paix israélo-palestinien a été prise lors de la Convention générale de juin 2015. La Résolution B013 « réaffirme la vocation de l’église en tant qu’agent de réconciliation et de justice restauratrice » et reconnait qu’« une réconciliation significative peut aider à engendrer une paix durable à long terme et que cette réconciliation doit porter à la fois sur une action politique et sur des initiatives au niveau local ».
La Résolution C018 exprime la solidarité et le soutien aux Chrétiens en Israël et dans les territoires occupés par Israël, appuie le travail accompli par le Diocèse épiscopal de Jérusalem en matière de guérison, d’éducation et de soins pastoraux et appuie le travail des Chrétiens qui participent au renforcement des relations, au dialogue interconfessionnel, à la formation à la non-violence et à la défense des droits des Palestiniens.
La résolution invite également les Épiscopaliens à faire preuve de solidarité en se rendant en pèlerinage en Israël et dans les territoires occupés par Israël et en s’informant auprès de nos frères chrétiens dans la région.
En sus de la politique officielle de l’Église épiscopale, plusieurs diocèses et réseaux se sont également engagés dans des partenariats et la défense des droits en Terre Sainte, tout particulièrement en soutenant le Diocèse épiscopal de Jérusalem et sa trentaine d’organisations de services sociaux dans toute la région, en Israël, en Jordanie, au Liban, en Syrie et dans les territoires palestiniens. Parmi ces organisations figurent des écoles, des hôpitaux, des cliniques et des centres pour personnes handicapées.
Le diocèse et les organisations reçoivent également le soutien de l’American Friends of the Episcopal Diocese of Jerusalem, une association apolitique à but non lucratif créée en 1985.
Le réseau Palestine Israel Network qui fait partie de l’Episcopal Peace Fellowship, a fait campagne pour une politique de l’église plus vigoureuse visant à mettre fin à l’occupation, mais l’Église épiscopale n’a pas soutenu ses appels aux boycotts et au retrait des investissements dans des entreprises israéliennes qui profitent de l’occupation. En lieu et place, l’Église épiscopale soutient une politique d’investissement positif.
« Près de 50 années d’occupation ont érodé et continueront d’éroder l’âme des occupés et des occupants » ont déclaré les leaders chrétiens dans leur lettre de septembre aux candidats à la présidence. « Pour apaiser les tensions, nous vous invitons à soutenir les échanges entre les peuples et à stopper certaines mesures d’occupation qui se traduisent par d’importantes violations des droits de l’homme, telles les démolitions de résidences, les saisies systématiques de terres, les restrictions aux déplacements, le blocus de Gaza et la détention administrative indéfinie, notamment la détention de personnes de moins de 18 ans.
« Nous prions, alors que vous vous préparez à assumer les lourdes charges de gouvernement, pour que vous trouviez la sagesse, la force et la détermination de rechercher de nouvelles voies vers une paix juste et durable tant pour les Israéliens que pour les Palestiniens ».
Churches for Middle East Peace encourage toutes les croyants à se joindre aux Leaders chrétiens et à inviter les candidats à la présidence de 2016 à s’engager, s’ils sont élus, à mener de façon urgente de nouvelles démarches vigoureuses pour rechercher des solutions politiques innovantes qui favorisent une paix juste et durable en Israël et en Palestine.
Le texte intégral de la lettre en anglais se trouve ci-dessous.
Letter from Christian Leaders to the Presidential Candidates (September, 2016)
Dear Secretary Hillary Clinton, Governor Gary Johnson, Dr. Jill Stein, and Mr. Donald Trump:
As American church leaders, we are writing to you and other candidates for President of the United States in the upcoming November election to express our deep concern about the Israeli-Palestinian conflict and the Israeli military occupation of East Jerusalem, the West Bank and Gaza, now in its 50th year. We ask that during the coming political campaign that you pledge, if elected, to take urgent and vigorous new steps to seek creative political solutions that will foster a just and lasting peace and help each party to realize self-determination with necessary confidence building measures to build mutual security.
We lament the violence perpetrated by both Israelis and Palestinians. Both sides have engaged in incitement. Both sides live in mutual fear. Ongoing settlement expansion that has led to 570,000 Israelis living in East Jerusalem and the West Bank is eroding the viability of the two-state solution. The blockade of Gaza has led to immense human suffering. This status quo is clearly contrary to global security interests, including those of the U.S., and a source of violent extremism throughout the region. In addition, the daily indignities and stresses of the occupation foster human suffering and have led to emigration from the small but vital Palestinian Christian community.
Only Israelis and Palestinians themselves can decide upon the details of a lasting and just peace agreement. However, given the imbalance of power and history of deep mutual distrust, there will not be progress toward an agreement unless other steps also are taken. Because of its power and influence, the U.S. has a special responsibility for leadership, in cooperation with Europeans and interested Arab states, to move the two sides toward an agreement which will remove this source of conflict once and for all.
As an urgent first step, we hope you will speak forcefully and provide the leadership of your office, if elected, to call openly for an end of violence and settlement expansion. Almost 50 years of occupation have and will continue to erode the soul of both the occupied and the occupier. To ease tensions, we urge you to support people-to-people exchanges and the end of practices under the occupation that result in major human rights abuses, such as home demolitions, systematic land seizures, travel restrictions, the blockade of Gaza, and indefinite administrative detention, including detention of persons under eighteen.
We pray that, as you look forward to the heavy burdens of leadership, you will find the wisdom, strength and persistence to seek new avenues toward a just and durable peace for Israelis and Palestinians alike.
Very respectfully,
Archbishop Vicken Aykazian
Armenian Orthodox Church of North America
Bishop Oscar Cantú
Chairman, Committee on International Justice and Peace
U.S. Conference of Catholic Bishops
Archbishop of Oklahoma City Paul S. Coakley
Chairman of the Board
Catholic Relief Services
The Most Rev. Michael B. Curry
Presiding Bishop and Primate
The Episcopal Church
Rev. Dr. John C. Dorhauer
General Minister and President
United Church of Christ
The Rev. Elizabeth A. Eaton
Presiding Bishop
Evangelical Lutheran Church in America
Rev. Jim Greenfield, OSFS
President
Conference of Major Superiors of Men
Rev. Julia Brown Karimu
Co-Executive
Global Ministries of the Christian Church (Disciples of Christ) and the United Church of Christ
Reverend John L. McCullough
President and CEO
Church World Service
Rev. Dr. Elizabeth D. Miller
President
Moravian Church Northern Province
Rev. Dr. James A Moos
Executive Minister, Wider Church Ministries, Co-Executive Global Ministries
United Church of Christ
Very Reverend Kevin Mullen, OFM
Vice-Chair
English Speaking Conference, Franciscan Friars (OFM)
Rev. Dr. J. Herbert Nelson
Stated Clerk of the General Assembly
Presbyterian Church (USA)
Bishop Bruce R. Ough
President, Council of Bishops
The United Methodist Church
Diane Randall
Executive Secretary
Friends Committee on National Legislation
Sr. Joan Marie Steadman, CSC
Executive Director
Leadership Conference of Women Religious
Rev. Dr. Ervin R. Stutzman
Executive Director
Mennonite Church USA
Dr. Steven Timmermans
Executive Director
Christian Reformed Church in North America
Dr. Leanne Van Dyk
President
Columbia Theological Seminary
Rev. Dr. Sharon E. Watkins
General Minister and President
Christian Church (Disciples of Christ)
Jim Winkler
President and General Secretary
National Council of Churches
Social Menu